Friday, February 06, 2009

No solidarity with myself, no, no

Here is what Claude Mauriac writes in his "Cocteau" book:

Trente ans après, je retrouve avec la même gêne cet homme qui était moi et dont je me désolidariserais si je m'en reconnaissais le droit. Mais pourquoi serais-je plus moi aujourd'hui qu'alors? Je renie le mauvais écrivain que j'étais. Je m'y sens autorisé, ayant sans doute fait quelques progrès et n'abusant plus ainsi des adjectifs grandiloquents. Mais si je n'ose plus parler de "joie du ciel" ni le "grandeur humaine" c'est probablement une façon autre d'être conditionné. Aussi peu libre maintenant qu'en ce temps-là. Aussi peu moi, à supposer que ce moi existe, mais je n'y crois plus, ne sachant depuis longtemps interchangeable.

Claude Mauriac, Une amitié contrariée (1970)

A post-Gide consciousness, probably, than a post-Mauriac one. But the subject of pronunciation is here functionning as strong as anything... Egotism, to full extent.