Tuesday, April 10, 2007

Le dernier brouillon (Bernard Cerquiglini)

On sait que, de Voltaire à Stendhal, il est habituel de ne pas mettre au point son manuscrit: on amende, corrige sur les epreuves successives, "sur le plomb". L'epreuve participe largement de l'avant-texte, elle est le dernier brouillon. [...] L'écrit preparatoire, par suite, devient signifiant, que l'on y voit tour à tour inspiration divine, génie createur, ou frayage aveugle de l'écriture; et, surtout, il acquiert de la valeur.

(Eloge de la variante, 23)